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LE PARRAIN 2023:
 

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François MARGOT

La 60ème édition de notre manifestation a l'honneur d'avoir comme parrain M. François MARGOT, Abbé-Président honoraire de la Confrérie des Vignerons de Vevey, organisatrice de la Fête des Vignerons.

Découvrez l'Abbé-Président en lisant son interview.

Rencontre avec notre parrain, François MARGOT. FdV :Qui êtes-vous François Margot, Abbé-Président honoraire de la Confrérie des Vignerons ? FM :Je suis veveysan de naissance, avec une éducation classique latin-anglais, puis des études au Collège de l’Abbaye de Saint-Maurice, ce qui n’est pas banal pour un protestant ! J’ai ensuite fait du droit à l’Université de Lausanne et, licence en poche, j’ai enchaîné les stages pour apprendre ce que l’université ne peut pas enseigner, le travail, puis j’ai œuvré comme juriste pour des tribunaux d’arrondissement. Pour la Fête des Vignerons de 1977, j’ai arrêté de travailler pendant une année et demie afin d’aider mon père qui était responsable des costumes, tout comme mon grand-père en 1955, pour les 5000 figurants de la fête. J’ai, à mon tour, fait de même pour la préparation de la Fête de 1999. Après celle-ci, j’ai exercé divers mandats dans des conseils d’administration, dans les domaines du tourisme, de la banque et des transports. J’exerce encore certains de ces mandats et je suis également actif dans le domaine de la culture et de la musique. FdV :Quel a été votre parcours jusqu'à être élu Abbé-Président de la Confrérie des Vignerons, organisatrice de la Fête des Vignerons ? FM :Il y a lieu de mentionner le fait que je suis le 7ème descendant en ligne directe de ma famille qui ait siégé au Conseil de la Confrérie des Vignerons. Mon arrière-arrière-grand-père et mon arrière-grand-père ont également porté le titre d’Abbé-Président. Dès l’âge de 17 ans, en 1970, je suis devenu Confrère puis en 1997 j’ai été élu au Conseil, et finalement à sa présidence en 2012. En 2023, ayant atteint l’âge de 70 ans, je suis dorénavant membre honoraire de cette institution. FdV :D'où vient ce titre d'Abbé-Président ? FM :La Confrérie des Vignerons est d’origine très ancienne et a porté plusieurs noms au cours de son histoire. Elle s’est appelée « Abbaye des Vignerons » ou, plus tôt encore, « Abbaye de Saint-Urbain », ce nom venant d’un des saints patrons des vignerons. Elles étaient présidées par un Abbé, auquel on a accolé le titre de Président. Il n’est pas improbable qu’un jour la Confrérie des Vignerons soit dirigée par une Abbesse-Présidente. FdV :Quels sont les liens avec le vin, la vigne et la viticulture ? FM :La Confrérie a vocation d’expertise lorsqu’il s’agit de la culture de la vigne. Sur mandat des propriétaires, elle exerce le rôle de tiers certificateur appelé à évaluer la bonne facture de la culture de la vigne. Faisant application de multiples critères, ses experts notent la qualité du travail qu’ils peuvent observer lors de trois visites annuelles (avril, juillet et peu avant les vendanges). Un classement distingue les meilleurs des vignerons-tâcherons dont les exploitations sont situées des portes de Lausanne, à l’ouest, jusqu’à Saint-Maurice, à l’est. Tous les trois ans, les résultats de ce concours sont rendus publics à l’occasion d’une manifestation Triennale qui célèbre la qualité du travail de la vigne et le savoir-faire des vignerons Cette volonté de stimuler l’excellence du travail à la vigne constitue la vocation essentielle de la Confrérie des Vignerons. Historiquement, un cortège des vignerons distingués pour la qualité de leur labeur avait d’abord lieu lors de chacune de ces célébrations. A force de succès, c’est une véritable fête des vignerons qui a été organisée sur la Place du Marché de Vevey, où aujourd’hui encore, au 1er jour nous célébrons les plus méritants des tâcherons. Au gré des aléas des époques traversées (crise économique, conflits, etc.) cette célébration ne s’organisait pas à intervalle régulier, ce qui explique pourquoi aujourd’hui elle a lieu une fois par génération. A titre personnel, ma famille a, à une époque, possédé des vignes et faisait commerce de produits pour l’agriculture et la viticulture, ce qui m’a ouvert à ce monde de la culture de la terre. FdV :Comment organise-t-on une manifestation qui a lieu seulement une fois par génération (en termes de calendrier, d'engagement de partenaires, de financement, etc.) ? FM :Cette inscription particulière dans le temps constitue, en effet, une grande difficulté. De plus, il y a lieu d’en faire renaître la mémoire dans les esprits, ceux des individus comme ceux des collectivités publiques, puisqu’à chaque Fête c’est une nouvelle génération qui est aux affaires. La culture de la Fête s’entretient et se ravive comme une flamme. Cela dit, des fondamentaux subsistent, les grands principes perdurent, la renaissance des émotions passées éclot dans les esprits et les cœurs, la célébration de la culture de la vigne se reproduit et un lieu scénique surgit sur la Place du Marché de Vevey. Pour le reste, tout est imprévisible. Pour s’en convaincre, il suffit de citer, par exemple, l’évolution entre les deux dernières Fêtes (1999 et 2019) des méthodes d’achat de billets ou, encore, des usages des modes de transport. FdV :Quelles sont les activités et les engagements de l'Abbé-Président au cours de la période qui précède la Fête ? FM :J’ai été de ceux qui ont, 10 ans avant l’édition de la Fête 2019, commencé à lancer les préparatifs. Progressivement, il s’est ensuite agi d’un engagement de tous les instants, dédié aux rencontres de partenaires et de présentation du projet – par le biais, notamment de plus de 150 conférences en Suisse romande. En résumé, c’est l’enchaînement d’un marathon pour la préparation, puis d’un marathon lors de l’évènement et pour finir par un marathon pour la démobilisation. FdV :Quel lien établissez-vous avec la Fête des Vendanges de Russin ? FM :Une authentique complémentarité et proximité : la Fête des Vignerons récompense le travail à la vigne et la Fête des Vendanges le résultat de la culture de la vigne. A défaut d’être sœurs, elles sont en tout cas cousines. FdV :Qu’est-ce que vous appréciez dans le terroir genevois ? FM :Jusqu’en 1999, je n’avais que peu de connaissances des qualités du terroir genevois. Puis lors de la Fête de cette année-là, j’ai fait la connaissance d’un vigneron genevois qui me l’a fait découvrir et apprécier. Ce terroir est, en particulier, remarquablement adapté à la culture de cépages rouges de grande qualité. FdV :Que représente pour vous votre rôle de parrain de la FDV ? FM :Il s’agit d’un honneur et d’une sincère émotion, car je sais l’importance que les genevois accordent à leur terroir ainsi qu’à la Fête des Vendanges de Russin.

Historique
2013 Michel Pont
2016 Didier Fischer
2015 Vincent Debergé
2019 Fréderic Hiller
2022 Valentin Emery
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